La petite histoire
Ça commence …
Votre ESN vous propose un poste dans le service de hotline pour répondre aux appels des clients.
Un client, L'Atelier, a déposé une demande d'assistance et des utilisateurs déclarent des incidents.
A consulter
fr : Le helpdesk du moyen âge
en : https://www.youtube.com/watch?v=pQHX-SjgQvQ
Les 3 coûts cachés
Dis donc, t'as vu que ...?
- Beuh, je bosse, moi. Bon alors ... (on répond au problème)
- (plus tard) Ouf, fini. Euh, j'en étais où avant le coup de fil ?
Les interruptions quotidiennes génèrent des délais et du temps de reprise d'activité :
- Interruption : changement de contexte
- Jusqu'à 15' pour reprendre l'activité = temps perdu
Changement de contexte (le plus évident)
À chaque fois qu’un collaborateur est interrompu dans son travail, il perd son contexte de travail, prend le temps de répondre à son interlocuteur puis doit se replonger dans ses tâches.
Or, une fois que notre état d’extrême concentration et de productivité a été interrompu - notion de flow -, il nous faut parfois jusqu’à 15 minutes pour se retrouver dans un état similaire.
Hé! Tu sais pourquoi ?
- (SIO, le tech') Euh, oui ? C'est pour quoi ?
- (Salim, un collègue) ...
- Ah. Alors, tu fais ... Et voilà.
- Pas si vite ! Tu peux répéter ? y a un truc que j'ai pas saisis là.
- Ok, on reprend. ...
- Merci :)
- ...
- (Julie, une collègue) Dis donc, j'ai besoin de tes lumières pour ...
- (SIO) {Et je bosse quand, moi ?} Bon. Alors, ...
Les questions tombent souvent sur la même personne ...
- L'expert est plus souvent interrompu
- Manque de partage de connaissances
La rançon du succès de “celui-qui-sait”
- Dans une équipe, “celui qui sait” est plus souvent interrompu, quel que soit l’objet de la demande.
Il risque d'être dans l’incapacité de faire avancer ses tâches. Le manque de partage de connaissances génère un coût important pour l’entreprise en ralentissant les experts de leur domaine. - Ce mode de fonctionnement enferme "l'expert" dans une position de sachant.
Il est le seul à savoir et aucun autre membre de l’équipe ne pourra ou n'aura envie de le remplacer.
Il faut briser ce cercle vicieux.
- Partager la connaissance au sein d’une équipe, améliorer sans cesse la connaissance individuelle et collective
pour réduire les risques sur les projets et donner la possibilité à chacun de progresser. - En cas de problème (indisponibilité du "sachant", si la connaissance est partagée,
l'équipe sera capable de réagir plus vite avec des idées claires et originales pour aboutir à une solution performante.
Quoi encore ?
- (Un(e) collègue) : Dis, ...
- (SIO) {Grrr! quoi, encore ? je vais demander une augmentation, moi !} ...
- (Boss) Dites, M.SIO, votre projet. Il avance ?
- (SIO) Oui, mais ...
- (Boss) Écoutez, c'est bien gentil de répondre aux demandes à la volée. Le client n'attend pas et le projet devrait être terminé pour ... hier !
Si ça continue, je vous sucre votre prime de fin d'année. - ... {Pfff! Et tu trouvera ma dem' sur ton bureau. Na!}
La pression, le manque de reconnaissance augmentent le risque de perte d'expertise.
- Blocage dans la réalisation au travail : je ne progresse pas
- Perte des capacités de réflexion, blocage du projet : comment faire avancer les projet si je suis contamment interrompu ?
- Perte de motivation, agressivité
- Démission ?
Perte de motivation
- Le travail est ralenti voir interrompu, la reprise de contexte crée des pertes dans le processus de conception (perte du fil de réflexion),
- Le regard des collègues et la satisfaction se dégradent,
- Les compétences et l'assiduité est remise en question par la hiérarchie.
Jusqu’au jour où ce collaborateur quitte l’entreprise pour mieux s'accomplir ailleurs.
Note : Certaines méthodes de travail (méthodes "agiles" : Scrum, Xtrem programming) parlent de "run" pour identifier les périodes de travail intensif durant lesquelles les équipes sont protégées de toute communication externe (bruit, brouillage).
Allo Houston ? nous avons un problème ...
- Bonjour, je vous appelle à l'aide.
- Ah ? ET c'est quoi, le problème ?
- Ben, voila, le problème vient de .... bla bla bla ....
- Ouuuh làààà ... c'est compliqué. J'ai pas d'info sur ce type d'incident. C'est un problème de spécialistes, ça.
bon, je vais voir avec eux et je reviens vers vous. - ok, mais ça devient un peu urgent, il y a déjà des ralentissements dans la prod'.
- oui, en plus l'impact est assez conséquent donc je donne une priorité assez haute à l'incident.
- a +
Escalade dans l'expertise
Et voilà, l'information est transmise à un niveau de compétences supérieur où le problème sera décortiqué, analysé et des spécialistes tenteront d'y donner une solution.
En cas d'incapacité à trouver une solution, les spécialistes transmettront le dossier aux expert, dernier niveau, qui prendront des mesure de l'ordre de la modification du logiciel pour résoudre le problème.
Nous avons donc un processus d'escalade à trois niveaux de compétences et de responsabilités.
Plus d'infos sur l'escalade en finb de document.